Ad astra per aspera
Grès émaillé 1260°C, or 3e cuisson
Pièce tournante sur socle acier
40x40x110 cm
2025
Cette sculpture en céramique qui tourne sur elle-même, intitulée Ad astra per aspera, interroge la notion de paix, non comme un état figé, mais comme un processus traversé par la tension, la mémoire et la réparation. En mobilisant un matériau chargé d’ambiguïtés — la céramique, à la fois fragile et résistante —l’œuvre évoque les trajectoires complexes que suppose toute quête de pacification, tant sur le plan intime que collectif. La figure hybride de l’oiseau obus, forme volontairement organique et recouverte par endroits d’un émail craquelé, inscrit la pièce dans une esthétique de la résilience : elle témoigne d’une traversée, d’un passage par l’épreuve, mais sans renoncement à la lumière. La locution latine ad astra per aspera (“vers les étoiles à travers les difficultés”), inscrite sur l’oeuvre en référence aux messages écrits sur les obus à l’adresse de leur destinataire, ancre le propos dans une temporalité étendue, presque mythologique, et suggère que la paix ne peut advenir sans un effort de transformation, voire de transmutation. L’œuvre se veut ainsi un seuil : celui d’un récit en devenir, ouvert à la projection, à la réparation et à l’espérance.